11 avr. 2009

6 - Dans la maisonnée d'Hormisdas

Note: Le présent texte nous introduit au coeur même des Mémoires de Flo, lisez le bien et vous comprendrez ce qui a façonné ce Flo que nous connaissons aujourd'hui. Voyez également dans la marge de gauche le lien qui vous dirigera au plan de l'enfance. Ça promet, Flo aura passé le cap des 80 ans avant de sortir de son enfance. Voir également l'appel à tous au bas de ce texte. Bonne lecture. CJ
NAISSANCE
Octobre 1929. Avant le jeudi noir, un samedi rose.

Samedi le 5 octobre 1929 j’arrivais au monde dans la maisonnée de Hormidas. J’étais le troisième enfant de Lucien et d’Yvonne. C’était un beau matin ensoleillé. De mémoire d’homme, le soleil est toujours radieux le 5 octobre.


Le baptême .
Comme c’était la coutume je fus porté le jour même à l’église pour y être baptisé.
Il y avait bien entendu, cette histoire de
limbes, lieu de brouillard réservé aux enfants morts sans baptême. On n’accordait peut-être pas beaucoup de crédit à cette explication qu’on ne connaissait que vaguement. Mais la théorie avait créé la coutume et la coutume était plus forte que le temps, que la distance, que le bon sens et on était fier de s’y conformer.

Il fallait faire baptiser le jour même de la naissance. Raison de sécurité. Il y avait danger de mort et dans ce cas, c’était signer pour l’enfant un bail à durée d’éternité dans un lieu voisin de l’enfer.

Mon baptême, une espèce d’exploit de haute voltige.
Imaginez, sans auto ni téléphone il fallait dans la journée même de la naissance, prévenir le curé, le parrain et la marraine, la porteuse, emprunter la robe blanche qui avait servi au baptême précédent, se rendre à l’église, répondre en français au nom du nouveau-né à une question posée en latin, signer les registres, payer pour les cloches, ( Un carillon de huit cloches Sol, La, Si, Do, Ré, Mi, Fa et Sol, chacune avait son prix) revenir à la maison à temps avec tout ce beau monde pour le souper après avoir fait le train. Et tout cela en moins de 12 heures.

Le rite accompli dans ses moindres replis, le sort était conjuré, je vivrais et si jamais je perdais le souffle, le diable avec sa fourche n’aurait aucune prise sur moi. J'étais baptisé. J’irais au ciel direct. J’y serais un ange au service du Bon Dieu.

Ma mère n’est pas venue au baptême et n’a même pas pris part au souper de fête qui a suivi la cérémonie. Ça ne se faisait pas. Elle devait se reposer au lit pratiquement une semaine. Souvent une voisine assurait «l’ordinaire ». Dans mon cas, comme j’avais choisi de naître un samedi, il y avait déjà trois tantes expérimentées à la maison qui pouvaient assurer l’intérim.

Maman est demeurée au lit avec moi. Elle m’a nourri au sein pendant deux ou trois jours. Puis l’initiation à la bouteille de lait qu’on faisait chauffer dans l’eau tiédie de la bouilloire encastrée au bout du poêle se faisait grâce à une suce trempée dans la mélasse. Pas surprenant que nous soyons tous des becs sucrés.

Comme c’était la coutume aussi, j’héritai de l’oncle Alcide et de tante Élisabeth comme parrain et marraine. En effet l’aîné Paul-Émile, comme il se devait, avait accordé les honneurs aux arrières grands-parents vivants, Joseph et Mathilde Houle. Yolande, la deuxième hérita de ses grands-parents maternels Adélard et Odélie Houle.

Hormidas mon grand-père paternel étant veuf, il passait son tour. Si le troisième enfant était un mâle il fallait aller piger dans la famille paternelle et normalement choisir l’aîné ce qui fut fait pour moi. Autrement, une fille aurait normalement cueilli son parrain et sa marraine dans le champ de la lignée maternelle.


Alcide était l’aîné de la famille de mon père et notre voisin. Il occupait la deuxième maison du rang. Ce jour-là il devint mon parrain à vie. Je le revois encore la pipe croche sur le côté gauche de la bouche, activant le feu de la forge ou martelant avec adresse un fer rougi.

Tante Élisabeth sa femme se rappelait toujours de ma fête. Elle m’invitait alors chez elle. Je pouvais jouer avec mes cousins et cousines du même âge et j’avais droit à une collation arrosée d’un jus de pot à confitures.

Bardé de titres, Joseph, Florian, Gilles Jutras, chrétien, catholique, fils de Dieu et de l’Église, certifié de trois signatures dans les registres,(celles du parrain, de la marraine et du prêtre officiant - jamais on ne voit dans les registres la signature du père de l'enfant) j’entrai occuper de plein droit le nid qui m’avait reçu le même matin. Je l’occuperai jusqu’au 23 avril 1943 soit environ 13 ans et sept mois après y être entré.

Il faut que je vous présente ce nid d’amour et la nichée qu’il abritait.

La maison paternelle Hormidas
Ce nid, une maison de bois construite en 1854 par mon arrière-grand-père, Joseph Jutras, refaite par Hormidas en 1905. Elle était toute jolie quand elle m’a reçu sous son toit grisâtre en bardeaux de cèdre, sa cheminée de briques rouges, son déclin crème découpé par les encoignures et têtes de fenêtre brun-chocolat.

Une galerie couverte courait sur toute sa façade. Des jalousies vertes complétaient la décoration de chaque côté des fenêtres et conservaient la fraîcheur à la grande maison, l’été.

Ce nid a abrité sur une période d’environ quatre-vingts ans quatre générations de Jutras celles de Joseph, d’Hormidas, de Lucien et de Berchmans en tout près de trente Jutras de naissance ou d’alliance.

Par les soins de Berchmans la maison Hormidas a été déclarée monument historique et transportée en septembre 1978 au Village d’Antan à Drummondville où elle est connue sous le faux nom de Maison de l’Apothicaire Jutras.

Quelle ironie, pour ne pas dire quelle profanation ! Notre maison n’avait pour loger ses remèdes, sous l’escalier qu’une toute petite armoire. À ma connaissance, on n’y a rangé aucun médicament sauf le Liniment Ménard rouge qui devait guérir tous les bobos, de l’huile de foie de morue pour renforcer les enfants en hiver et du Sirop Lambert servi à la petite cuillerée quand on avait fait la preuve qu’on toussait assez pour le mériter.

Tel est le nid qui m’accueillit le 5 octobre 1929, je l’ai habité pendant plus de treize ans et il m’habite encore, estampillant ma mémoire de ses plus beaux souvenirs.

Calibrés à la même affection les bâtiments attenants étaient partie intégrante du nid, les lieux de nos premières découvertes, les arènes de nos ébats extramuros.

La Maison Hormidas était une maison hantée par les maisonnées successives qui l’ont occupée. Pour peu que vous tendiez l’oreille, elle résonne toujours de rires et de pleurs, de timbres de voix familiers, colorés à la personnalité de chacune et de chacun. Lieu des jeux de notre enfance même adulte, université de nos savoirs, temple de nos prières, atelier de nos travaux, forge qui a façonné nos êtres et nos destins. Une maison vit de ses maisonnées et aussi des souvenirs qu’elles y ont créés.

Pour une visite guidée de la maison et des bâtiments d’Hormidas, cliquez ici.

La maisonnée
Plus que la maison, c’est la maisonnée qui fait le nid. À ma naissance, « mon » nid était occupé par huit personnes qui gravitaient autour de grand-père.


Grand-père Hormidas, né le 11 août 1867* avait épousé Éloïse Courchesne le 23 août 1892, Quand je suis arrivé dans la famille Hormidas était veuf, Éloïse étant décédée le 29 mai 1912 en donnant naissance à Félicien qui mourut le même jour. La famille d’Hormidas comptait 12 enfants dont neuf parvinrent à la maturité.

Le soir, après le souper, la pipe en bouche et le crachoir pas loin grand-père Hormidas s’assoyait au bout du poêle dans sa berçante équarrie à la hache et au fond de babiche qu’il avait lui-même tressé. Là on s’amusait à se faire prendre à tour de rôle, à lui monter sur les genoux, sur les épaules, et parfois même sur la tête.

Habile cordonnier, par les jours de pluie ou en hiver surtout, il installait son étau fait de deux douves de baril à sa place favorite dans la cuisine, au bout du poêle. Retenues entre les mâchoires de cet outil de fabrication domestique, les pièces de cuir, traits, brides, colliers étaient ajustées, percées à l’alène, et cousues au ligneul enduit de goudron et d’alun.

Avec « peupére » j’ai couvert en bardeaux de cèdre le hangar (on disait la shed) jouxtant la maison. La compagnie de grand-père dans la tâche, la confiance qu’il m’accordait en m’associant à ce travail qui dura plusieurs jours ont gravé en moi un souvenir qui a entretenu un bon niveau de confiance en moi.

Grand-père est décédé à l’âge de 77 ans le 28 décembre 1944 alors que j’étais déjà parti de la maison.

Pour une présentation plus complète de la maisonnée d'Hormisdas allez voir à l'Album Maisonnée d'Hormisdas .


Puis naturellement il y avait papa, Lucien, le dernier des trois garçons de la famille. Au mois de juillet 1925 il avait épousé Yvonne Houle, l’aînée d’Adélard et d’Odélie qui demeuraient dans le rang 7 de St-Cyrille de Wendover sur une ferme qu’ils occupèrent jusqu’en 1936 et sur laquelle ils élevèrent leurs 11 enfants.

Papa était un patenteux célèbre. Il était fier de ses enfants et attentif à leurs plaisirs. Il sera omniprésent sur les scènes de mon enfance. On en reparlera.


Maman avait été cueillie par papa lors d’une soirée de danse tenue chez Hélas Houle, son oncle qui exploitait l’une des dernières terres du rang St-Alexandre.

Depuis ce coup de foudre, on voyait souvent arriver le vendredi soir après la classe, à l’école du rang Sept où maman enseignait, le bogey tiré par la jument grise que papa menait fièrement.
Le sept juillet 1925 il y eut grandes noces dans le rang Sept.

Maman en plus de bien connaître ses lettres et d’écrire plus que convenablement avait le don de tout faire dans la maison. Elle voyait à tout, prévoyait tout, faisait tout sans jamais avoir l’air ni de s’ennuyer, ni de s’affairer, ni d’être fatiguée.

Lucien et Yvonne eurent 15 enfants, dont un seul Jean-Guy, mourut en bas âge. Tous sont nés dans la maison d'Hormidas.

Il y avait aussi les trois dernières filles de Hormidas, Lucienne, Alice et Anysie. Les trois étaient aussi, avant leur mariage, maîtresses d’école dans les environs.

Tante Anysie, dernière de la famille, fut la première des trois à quitter la maison paternelle en 1931 Elle épousa un cultivateur du village Albert Lemaire. Ils eurent dix enfants dont deux devinrent prêtres du diocèse de Nicolet et une religieuse chez les Petites sœurs de la Sainte-Famille.

Tante Alice se maria en février 1938 et tante Lucienne en juillet de la même année. Alice épousa Émile Marcotte un cultivateur, creuseur de puits qui habitait le rang St-Pierre de St-Zéphirin. « Matante » Lucienne épousa Roméo Lupien, cultivateur aussi, qui occupait la dernière maison du rang St-Louis de Ste Brigitte. Alice eut deux enfants et Lucienne quatre.

Ces trois tantes, du même âge que maman, formaient un dynamique quatuor qui rendit mon nid de duvet rayonnant de gaîté et de bonheur.

Et puis il y avait Paul-Émile mon aîné qui m’avait précédé de trois ans et Yolande qui n’avait que 13 mois d’avance sur moi. Nous les connaîtrons en cours de mémoire.

Toutes ces personnes présentes à mon entrée sur scène et toutes celles qui s’y sont ajoutées forment dans mes souvenirs une joyeuse farandole qui mime en cortège les événements qui ont marqué mon enfance. Je vais tâcher d’en raconter quelques-uns avec toute la spontanéité, et aussi la chaleur des émotions qui les ont générés.
Petite enfance
Me voici à la fin de mon premier jour dans l’univers de St-Zéphirin de Courval. Je me replie dans la confortable habitude du fœtus, j’ouvre les yeux vers mes intérieurs, une lumière diaphane s’y diffuse, des harmonies ambiantes me bercent dans la souplesse de leurs longs bras, je respire la douce atmosphère de la paix, je dors.

Je dormirai ainsi pendant cinq ans. Sans pression aucune, comme une éponge, je fais le plein des bonheurs sans étiquette, des harmonies non inscrites sur des portées, des chaleureuses présences sans commande, des mots d’amour sans leur écriture, des regards qui emmagasinent la lumière avant d’en colorer les personnes et les objets environnants.

Quelques événements qu’on m’a rapportés plus tard viendront titiller mon épiderme pendant ma petite enfance mais moi je les aurai effacés de ma mémoire après les avoir enfouis dans l'incubateur où se forment les attitudes de base en service toute la vie durant.

Ainsi, poursuivant seul à la dérobée l’exploration de « mes » domaines j’aurais, vers l’âge de trois ans, failli me noyer probablement en voulant saisir quelque bibitte qui patinait sur les eaux du bassin profond de deux pieds, abreuvoir des vaches en pacage.

Avec mes grandes boucles blondes j’aurais tourné comme un joyeux carrousel devant mes tantes et la visite qui prenaient plaisir à rire de mes facéties d’apprenti clown.

Je me revois aussi, seul sur un banc de neige jouant avec la gravité. C’était, m’a-t-on précisé à l’école du rang de Ste Geneviève où tante Lucienne m’avait amené passer une semaine avec elle.

En visite chez tante Evelina je me serais égaré sur la rue Clark. C’est un policier qui me ramena en larmes chez ma tante avant qu'on ne s'aperçoive de ma disparition.

Je ne puis honnêtement me rappeler d’aucun événement qui avant cinq ans m’aurait marqué d’une précocité prédestinée. C’est normal, toutes les empreintes laissées dans le cerveau pendant la petite enfance sont systématiquement effacées de la mémoire, C’est ainsi. « Et Dieu vit que cela était bon » , Pourquoi ?

Je me plais à me représenter la petite enfance comme un réservoir extensible qui au gré des émotions ressenties se gonfle d’attitudes diverses. La tâche principale de la vie à cet âge n’est pas de poser des jalons, ni de dresser les balises, ni de créer des bonnes habitudes mais bien de remplir ce réservoir d’attitudes fondamentales qui marqueront comme un ADN chacune des cellules greffées sur nos temps de vie. Pour emprunter une image plus moderne, c'est à ce moment que s’installe le logiciel aux multiples avenues qui déterminera les formes et les couleurs de l’écriture de notre vie. L’attitude, une énergie polymorphe faite d’émotions plus que de raison. Ces émotions bien entassées sans nom et sans ordre dans le moi profond forment comme un chaos originel source de plus de génies et d’univers que les plans rigoureusement tracés par la raison.

Mon nid chez Hormidas, une génératrice d’attitudes qui comme une terre fertile produira en son temps ses bourgeons qui fleuriront tous les parcours de mon existence.
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(*) On a toujours dans la famille célébré l'aniversaire de naissance de grand-père Hormisdas le 11 avril bien que l'extrait de naissance relevé par Lionel Morin se lise comme suit:

Le douze août mil huit cent soixante-sept nous soussigné prêtre curé avons baptisé Napoléon Hormidas né la veille du légitime mariage de Joseph Jutras cultivateur et de Marie Dionne de cette paroisse.

Parrain Fernand Cloutier marraine Émilie Courchesne qui n'ont su signé. (sic)L. Trahan ptre curé.

Qui dit vrai? Appel à tous pour vérifier l'extrait de naissance de Hormisdas. Peut-être serait-il faux! Alors nous ne serions pas nés, nous n'aurions qu'une existence virtuelle. Situation dramatique. Be or not to be! Qui nous délivrera?

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Journal de bord d’un nouveau-né

Traversée sans histoire
Au pays des vivants
Arrivée sans encombres dans un cocon
D’embryon à cocon, une promotion !

Lumière diaphane tamisée de blancheur
Tonalités modulées qui me cajolent
Porté par des ondes d’affection
Sur la mer d’un temps nouveau

Ma résolution
Je me ferai éponge
Pour en absorber toutes les énergies
Antenne
Pour en capter toutes les sonorités
Miroir
Pour m’habiller de ses couleurs
Cœur
Pour me gonfler de ses tendresses

Et quand je serai devenu grand
Je veux
Sillonner moi-même la mer de mon temps
Filtrer ses ondes
Refléter ses couleurs sur mon entourage
Envelopper choses et gens de mes affections
Amen.

Appel à tous : Lionel Morin avait calculé la descendance d'Hormidas Jutras à 602 personnes au 6 octobre 1999. Nous désirons compléter ce nombre en y ajoutant toutes les naissances depuis cette date. Pour ce faire nous aurions besoin d'un volontaire dans chacune des 9 familles concernées. Plus de détails sur ce lien.

Pour voir le diaporama de l'introduction- la NAISSANCE - un clic

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7 commentaires:

  1. Bonjour

    Je suis surpris que la descendance de Hormisdas monte à 602 enfants, petits-enfants et arrière petits enfants.

    Combien se sont ajouté depuis? D’après mes calculs il y en aurait 143 qui se répartiraient comme suit :
    Evelina 15 / Alcide 24/ Marie (Bourassa) 20 / Alfred 6/ Lucien 27/Juliette 20 / Alice 5 /Lucienne 8/ Anysie 18. au total 143

    J’espère que d’autres feront aussi leur calcul.
    Je souhaite que Clément accorde un prix à qui sera le plus près de la vérité.
    J’ai bon espoir de gagner ce prix.

    Qui dit mieux?

    Laurent J.
    par FJ

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  2. Bonjour
    Pour répondre à l'invitaiton de Laurent j'estime que la descendance de Hormisdas se chiffrerait présentement à 730 naissances soit 128 de plus qu'au 6 octobre 1999.
    Qui dit mieux?
    Florian

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  3. Bonjour, Clément.
    Bonjour, Florian.

    Quelle belle et courageuse initiative que la publication progressive en ligne de 'vos' mémoires! Mais quel travail aussi, de recherche, de documentation, de rédaction, d'édition... : j'en suis parfaitement conscient!

    J'aimerais bien que vous ajoutiez mon nom sur la liste d'abonnement par courriel de la version Word avec photos.

    Pour tout vous dire, je vous lis goulûment chaque fin de semaine; c'est un véritable blogueroman...
    Bravo et merci!

    Jean Trudeau

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  4. Salut Clément,

    Annick et moi avons commencé à lire les mémoires de Florian. Très intéressant. J'aimerais commander la version WORD avec photos. Petite question cependant: Est-ce que les autres documents liés (plan de la maison, de la ferme, etc) sont aussi inclus dans le lot ?

    Continuez votre bon travail !

    BEN ;-)
    Benoit Nadeau

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  5. Non Benoit les documents liés aux Mémoires ne sont pas inclus dans l'envoi Word mais tu peux faire un copier coller et imprimer les documents attachés.
    Merci de ton support.

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  6. "C’est normal, toutes les empreintes laissées dans le cerveau pendant la petite enfance sont systématiquement effacées de la mémoire", écris-tu.

    L'affirmation stimule un effort neuronal, que dis-je mnémonique de ma part! Dans « MÉMOIRES » de Philippe-Aubert de Gaspé, pages 17-19, l'auteur de « Les Anciens Canadiens » raconte comment il a 'démontré' à sa mère qu'il conservait, bien gravés, des détails de circonstances vécues à l'âge de 2 ans et cinq mois.

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  7. "Je ne puis honnêtement me rappeler d’aucun événement qui avant cinq ans m’aurait marqué d’une précocité prédestinée." C'est la phrase qui précède celle que tu cites. L'exception(Philippe-Aubert de Gaspé et peut-être Jacques Ducharme dit du Fleuve) confirme la règle.Et elle n'empêche pas l'autre règle celle du temps de la première enfance pour forger les attitudes de base.Tu as dû t'amuser, jeune avec ces statuettes lestées de plomb et qu'on n'arrivait pas à renverser parce qu'elle revenait toujours à leur position d'équilibre. L'attitude c'est le plomb au derrière(non dans la tête) qui nous permet de demeurer soi-même et dans son point d'équilibre au travers tous les soubressauts de l'existence. Pour s'étirer le cou, il faut avoir et/ou la tête bien légère et/ou le derirère très lourd. Raison et passion, spirituel et corporel, suréalisme et matérialisme...quoi encore!... Flo dixit.

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