19 sept. 2009

29- Dernier jour à St-Zéphirin

C'était en 1943. Au printemps, le 23 avril exactement, vers 6 heures du soir, le Vendredi saint de cette année-là. Pâques et sa lune étaient alors à leur limite la plus tardive. Rentrant comme à l'accoutumée de faire le train chez Ernest Allard, j'ai reconnu Frère Camille(*) assis dans la berçante de la grande cuisine d'hiver. Il était en grande robe noire, un petit crucifix jaune sur la poitrine. Autour de la taille, quatre rangs d'un cordon de laine noire qui se terminait par deux fascinants pompons. Le scapulaire à quatre plis, bien pressés et le petit capuchon miniature nous intriguaient aussi. Pourquoi ceci et cela aurions-nous aimé lui demander. Nous n'osions pas, tellement il imposait le respect et l'admiration silencieuse.

Frère Camille est le frère de ma mère. Le petit crucifix jaune sur la poitrine indiquait qu’il était profès temporaire et la soutane qu’il portait était l’habit des Frères du Sacré-Cœur.


Il avait apporté des cadeaux à chacun des enfants. Clément, qui avait alors quatre ans, se souvient encore du petit avion de carton, lesté de plomb, qu'il lui avait offert. On le faisait voler dans la grange. Ce petit avion a sillonné longtemps le ciel de nos souvenirs.

Frère Camille était venu me chercher pour entrer au Juvéant à Granby. Depuis les Fêtes, j'avais correspondu quelques fois avec lui. Ses lettres me fascinaient par leur belle écriture régulière.

C'était la coutume chez les Frères de recruter les jeunes pour la vie religieuse dès la 7e ou la 8e année et de faire pour la fête de Pâques, une entrée à leur juvénat. On voulait ainsi passer avant les recruteurs des séminaires qui faisaient à l'été la rafle des jeunes talents ayant obtenu leur diplôme de septième année, la dernière alors du cours primaire.

En effet, comme cela se faisait probablement dans tous les diocèses de la province, un prêtre du séminaire de Nicolet était venu à la maison pour m’inviter à commencer mon cours classique au séminaire de cette ville en septembre 1942. Il avait reçu un accueil poli, mais tout était décidé à l’avance. Je ne serais jamais prêtre,

Il y avait deux bonnes raisons pour lesquelles je ne pouvais devenir prêtre. D’abord, mes parents ne pouvaient me payer le cours classique. L’auraient-ils pu pour moi, il fallait aussi penser aux autres de la famille qui me talonnaient. Mais pour moi, la principale raison qui classait toute l’affaire, c’était que je ne savais pas chanter. Un complexe-handicap majeur. Un prêtre devant chanter la grand-messe au moins une fois par semaine, devant tout le monde, je me déclarais inapte.

Mes communications avec Frère Camille n'avaient rien de bien particulier. On ne faisait pas de grands discours sur la "vocation". Il me plaisait de recevoir de ses lettres qui m’étaient adressées personnellement. Au mois de février, il me proposa, si je le voulais bien, d’entrer au Juvénat à Granby aux alentours de Pâques. «Faire un frère», comme on disait dans le temps, je n’y avais jamais vraiment pensé. J'ai dit oui, tout simplement parce que je n’avais pas de raisons pour dire non.

Dès le début de mars, maman se mit à monter le trousseau requis et moi à me faire à l’idée qu’à Pâques je partirais sans pouvoir revenir à la maison avant sept ans, c’est-à-dire cinq ans après avoir pris la soutane. Une éternité. Cela ne m’effrayait pas. Ça faisait partie du programme, comme l’obligation de prendre un bateau pour franchir l’Atlantique. J'avais du mal à imaginer cette perspective qui me laissait alors un peu froid.

Ce n’est que le matin du départ que je pris vraiment conscience de l’importance de ce qui m’arrivait. Le congé des besognes quotidiennes, ma valise au pied de l’escalier, mal à mon aise dans un habit neuf, je vivais un jour différent des autres jours.

Mon départ de la maison devenait tout à coup à mes yeux un événement important. Le chiffre 7, scintillant comme une obsession, occupait une bonne partie de ma conscience. Un vrai premier départ. Le trou d’une absence de sept ans me donnait le vertige. Tout mon imaginaire sombrait dans la brume. Mais ce sentiment n’était pas partagé.

Papa et maman s’étaient préparés comme pour une sortie ordinaire. Les garçons, Paul-Émile, Laurent et Berchmans jouaient dehors. Même Clément, qui depuis l’âge de deux ans s’était particulièrement attaché à moi, qui m’avait suivi partout, ne semblait pas conscient que je ne reviendrais plus jouer avec lui. Encore en jaquette, Claire, Thérèse et Carmen profitaient du congé de Pâques pour s’amuser librement. J’ai dû leur arracher un bonjour distrait. Je ne me souviens pas de Yolande.

Du bout de la galerie, Peupére était venu me dire bonjour et me souhaiter bonne chance. J’en fus touché. Je ne devais plus le revoir. La veille, j’avais fait mes adieux à mes parrain et marraine, Alcide et Élisabeth. Il n’y avait personne aux fenêtres lorsque nous sommes passés devant leur maison.

Arrivé le vendredi soir, Frère Camille était reparti le samedi soir pour un petit séjour dans sa famille à St-Hyacinthe. Nous devions le joindre là le lundi suivant, pour le souper. Tante Rose nous avait invités à diner chez elle «en passant» à St-Cyrille.
Nous n’étions que trois dans l’auto. Ce fut un silence mortuaire jusqu’au village. Le soleil radieux s’appliquait à fondre les derniers bancs de neige encore au sol. Comme chaque année, le dégel du printemps avait multiplié les ventres de bœuf sous le gravier de la route. Nous appelions ainsi les poches de glaise délayée par le dégel et l’accumulation d’eau, plus ou moins cachées par la chaussée. Ces ventres de bœuf occupaient sur la route des volumes variés. Souvent ils étaient difficiles à discerner et parfois, ils pouvaient s’échelonner sur quelques arpents. Il devenait difficile alors de les éviter.

Cette préoccupation de la route fit oublier la morosité du départ et me fit retrouver mon entrain habituel.

Maman s’exclamait de peur à chaque dénivellation un peu plus prononcée. Papa relevait ces défis avec des airs de général triomphateur et moi, je l’assistais dans le choix des tracés les moins risqués. À deux reprises nous avons cependant été victimes de la traîtrise de cette boue de guimauve. Quand une roue ou deux sont enfoncées jusqu’au moyeu, il est inutile de résister, de pousser ou de s’acharner à faire tourner les roues motrices dans cette glaise moelleuse. Il faut sortir de l’auto avec toutes les précautions possibles pour ne pas trop se salir, marcher vers le voisin le plus proche et lui demander de venir avec ses chevaux nous tirer de cette impasse.

Il était passé midi, quand nous sommes arrivés à St-Cyrille pour le dîner chez tante Rose. Et il était près de quatre heures, quand on s’est arrêté sur la rue Raymond, à St-Hyacinthe pour y passer la nuit. Nous y avons été accueillis avec chaleur par grand-père Adélard et grand-mère Odélie. Avec Frère Camille et oncle Lucien, j’ai eu le plaisir de revoir quelques endroits qui m’avaient tant fascinés deux ou trois ans auparavant lorsque j’y avais passé une semaine avec Réal Coderre.

Le lendemain sera un autre jour, le jour de mon entrée dans une toute nouvelle famille qui allait m’adopter pour plus de 28 ans.

Ma valise à l’ultraviolet

Ma valise, quoique petite, n’était pas remplie à pleine capacité. Pourtant, tous les articles qui figuraient sur la liste des effets de base exigés y avaient trouvé leur place. Je portais un habit neuf bleu-clair acheté du pedleur au coût négocié de 13$ pour le veston, une paire de pantalon que je portais et une paire de culottes «

breeches », bien rangées au fond de la valise. En plus du linge de corps habituel, en double copie, comme équipement un peu insolite, il y avait deux jaquettes de flanelle blanche. On ne m’imaginait pas sans rire, affublé d’un tel vêtement plutôt réservé à la gent féminine.

Ce qui aussi sortait de l’ordinaire des habitudes de la maisonnée Hormisdas, c’était une brosse à dent. Par économie on avait choisi de la poudre à dent au lieu de la pâte dentifrice plus coûteuse. Il n’y avait aucun article scolaire, tout devant être fourni par le Juvénat. Une seule paire de souliers de rechange et, pour la semaine, l’habit avec la chemise et la cravate que je portais le dimanche depuis environ deux ans. Voilà pour le contenu visible à l’œil nu de mes bagages.

Et si je branche l’ultraviolet, voici ce qu’on pourrait y voir en plus des articles décrits plus haut.
Une espèce d’éponge

Un paquet informe aux contours mal définis, une espèce d’éponge constituée de réseaux minuscules aux filaments presqu’invisibles, aux fonctions difficiles à déceler. Cette éponge, qui me venait du fond des âges, était collée à mon être et à tous les pores et replis de ma peau. Un peu comme pour les trous noirs qui occupent une partie importante de l'espace de l'univers, c’est par leurs effets que l’ultraviolet parvient à identifier les réseaux d'éponge qui me conditionnent.

Comme les radicelles pour un arbre, ces embranchements de ligaments me nourrissent, déterminent mes allures, me définissent aussi bien au physique qu'au mental. De plus, chacune de ces fibres aux multiples fonctions est signée à mon identité. Par elles, aussi bien mes cheveux, la couleur de mes yeux que mes tics ou mes façons de froncer les sourcils ou de me tenir, de marcher, de discuter ou de rire et même de penser, sont bien à moi et à personne d’autre. Je ne peux les donner, ni les prêter, même momentanément, ni les éliminer de mon existence.

Cette éponge est mon héritage à vie. Une agglomération poreuse comme un amas stellaire qui fait partie de mon patrimoine. C’est le bien reçu à ma naissance, ma dot d’entrée dans la famille des Jutras, celle qui m’accompagnera et me déterminera dans toutes les étapes de ma vie, quels qu’en soient le lieu, l’habit et la durée.

Beaucoup de cadeaux de Lucien et d'Yvonne

Les cadeaux de Lucien
J’apporte aussi d’autres précieux cadeaux qui me suivront dans mes pérégrinations. On ne vit pas 13 ans dans un milieu, surtout à l’enfance, sans en prendre la température.

Quand je me vois aller ou quand d‘autres me regardent, on aboutit souvent au même constat : «C’est Lucien tout craché». Il y a plusieurs de ces petits cadeaux qui rappellent des souvenirs et qui font sourire. Je ne signalerai que les plus précieux à mes yeux.

Quand je me vois m’acharner pendant des heures à vouloir régler une difficulté rencontrée dans le maniement de l’informatique ou dans l’accomplissement d’une tâche qui ne m’est pas coutumière, je revois Lucien appliqué à filer un moteur électrique, à comprendre de lui-même au lieu de le demander comment «ça marche», je le vois à ma place démontrer une ténacité qui peut aller jusqu’à l’entêtement ou à ce qu’on pourrait appeler de l’acharnement.

Cette attitude devant le difficile ou l’inconnu, qui a été forgée sur l’enclume à la forge Hormisdas, est si ancrée qu’elle est difficilement modifiable. Comme la température, elle m’est parfois maléfique et parfois bénéfique mais, au fond, je l’aime bien et malgré les sarcasmes qu’elle peut susciter, je l’appelle mon endurance à moi et je ne voudrais pas m’en départir.

Lucien m’a aussi appris et communiqué par osmose cette espèce d’ouverture à tout ce qui est nouveau, une audace à remettre en question des acquis même bien établis. Cette attitude m’a beaucoup servi devant les nombreux et importants changements qui ont modifié le cours de mon existence.

Chaque époque a eu ses renouveaux et ses remises en question. Je crois cependant juste de penser qu’aucune époque n’a connu en si peu de temps de si profondes transformations. Certaines gens ont été blessées ou ont paniqué devant ces changements qui semblaient détruire leur univers. Elles en ont tiré beaucoup d’amertume et de frustrations.

La sérénité est une vertu maîtresse. C’est la marque des grands devant le changement. Un cran plus haut, il y a la sagesse et l’énergie de faire route avec le changement et de se l’approprier. Je n’arrive pas à la cheville de mon père dans cette voie mais je crois que l’enthousiasme qu’il manifestait devant toute découverte, l’ardeur qu’il mettait à cheminer dans les voies du renouveau étaient contagieux. Il m’a transmis ce virus. Si j’ai pu, après mes treize ans et au-delà de la route graveleuse du rang St-Alexandre, tenir tant bien que mal le volant et surtout éprouver beaucoup de plaisir à cheminer dans ces nouveaux sentiers, je le dois en grande partie à mon père qui, à mes yeux, fait figure de pionnier.

J’ai constaté aussi que chaque fois que j’ai un achat à faire, si minime soit-il, c’est le prix qui se présente comme premier critère de choix. Je sais rationnellement que la qualité et la durée doivent primer sur le prix. Moi j’inverse le rapport qualité-prix. Quand je suis conscient de cet atavisme, je sens papa présent tout près de moi qui me souffle dans l’oreille de continuer ainsi. C’est comme si en maintenant cette habitude, je lui rendais hommage. Ce cadeau de pacotille vaut bien sa présence. Je le garde et le regarde avec amour et un certain sourire.

De maman
«Abonjour !», c’était l’expression familière de maman quand elle recevait de la visite.

Mon défi le plus constant et peut-être le plus stimulant c’est de manifester devant toute personne la même qualité d’accueil qui marquait ses relations aussi bien à l'égard des gens de son entourage qu’envers les étrangers.

Cette vertu était accompagnée chez elle d’une étonnante capacité d’écoute et d’empathie qui faisait que, malgré les commérages qui souvent plaquaient des étiquettes désobligeantes sur les personnes de l’entourage ou même de la famille, elle savait passer au-dessus de ces préjugés et manifester à chacune d'elles autant d’intérêt et d’empathie que devant celles qui faisaient la une des consciences populaires.

Tenir pour toute sa vie un modèle qui éclaire la route, c’est une perle rare, un cadeau inestimable.

Maman, par sa piété et son absolue confiance en Dieu, m’a aussi bien discrètement entrebâillé la porte qui ouvre sur l’au-delà et ses mystères. Mon cheminement dans cette voie sera long et ardu mais il se fera toujours sous le signe de la sérénité portant la signature de maman.

Il y avait deux choses que j’avais de la difficulté à manger: de la soupe au riz et une certaine viande un peu trop cuite à mon goût. Une fois, j’avais avec fracas manifesté mon dédain pour cette viande. Sans me disputer, sans lever le ton ni me punir, maman me dit : «Très bien on va te le garder pour le prochain repas. Quand tu auras faim il goûtera meilleur». Elle aurait pu ajouter : «amer à ta bouche, il sera doux à ton ventre».

Quant à la soupe au riz, sachant qu’il ne pouvait y avoir de passe-droit, j’en ai pris mon parti et j’ai réussi à m’en accommoder très convenablement. Heureusement, car la soupe qu’on nous a servie, le mardi de Pâques au midi au Juvénat de Granby, était justement de la soupe au riz. Plus tard, à la pension Mascherone, à Rome, on nous en servait tous les mardis et jeudis soir. Une soupe au riz épaisse et collante. Éclaircie avec une rasade de vin blanc, c’est un délice à recommander aux plus fins palais.

Pouvoir manger de tout, c’est un avantage inappréciable, bon pour toute la vie.
Ce cadeau va de pair avec l’aptitude à pouvoir s’accommoder de ce qui est disponible dans notre entourage. Maman savait raccommoder, c’est sûr. Que de mitaines, que de chaussons, que de vêtements n’a-t-elle pas raccommodés! Elle savait aussi accommoder, souvent avec des riens, les besoins les plus manifestes. Dans l’ailleurs du pays de nos habitudes, cette qualité est aussi très précieuse et nous évite beaucoup de frustrations. Je dois à maman de pouvoir gîter partout sans trop de courbatures.


De mes frères et sœurs

Les pierres du ruisseau qui se frottent les unes aux autres se polissent. C’est l’avantage inouï d’une grosse famille. Je dois à mes frères et sœurs de m’avoir plus ou moins consciemment «rabaissé le taquet» et aussi de m’avoir supporté du regard, de l’admiration et parfois de leurs témoignages. Des tuteurs plus virtuels que réels peut-être, mais toujours efficaces.

J’apporte avec moi de St-Zéphirin-de-Courval, du rang St-Alexandre et de la maisonnée d’Hormisdas un moulin à images mobiles à haute densité de pixels qui m’accompagneront et me rappelleront les trésors enfouis dans mon enfance que je porte toujours en moi.

Je n’arriverai pas à Granby la valise vide. Mon trousseau est bien fourni.


Mon retour à St-Zéphirin sept ans après ce dernier jour a été l'occasion de cette photo de famille. C'était à l'été 1950, J'avais eu une autorisation spéciale de visite à l'occasion du 25e anniversaire de mariage de mes parents. La famille s'était agrandie de trois membres, que l'on voit dans la première rangée: Denis, Lyse et Gilles.


___________________________________________



(*) Frère Camille est né et a été baptisé à St-Cyrille de Wendover. Il est inscrit aux registres de cette paroisse sous les noms de "Joseph, Hubert, Agenor. Houle," fils de Adélard Houle et de Odélie Côté.

À cette époque, avant la révolution tranquille, pour bien marquer l'identité divine des membres de la communauté, on exigeait d'eux, qu'ils changent leur nom civil pour un nom religieux inscrit dans les registres de la communauté. C'est ainsi que Frère Camille S. C. fut connu en communauté sous trois noms successifs différents. Avant la prise d'habit, il portait le nom de Agenor Houle. Quand il revêtit l'habit des Frères du Sacré-Coeur, il choisit de s'appeler Frère Camille S. C. nom qu'il porta jusque dans les années 60. Alors, sous la poussée de la sécularisation on recommanda aux frères de porter leur nom civil reçu au baptême. Alors, pour tout simplifier, Frère Camille, alias Agenor Houle, choisit de s'appeler Frère Hubert Houle S. C., nom qu'il porte encore aujourd'hui à l'âge de 91 ans.

Déjà on était familier avec la Trinité en trois personnes. Avec Frère Hubert Houle, à l'inverse, on est devant une seule et même personne qui a successivement répondu à trois noms différents. C'est si simple les choses compliquées!


_____________________________


2 commentaires:

  1. BRAVO...BRAVO...BRAVO... Florian,

    Je viens de relire "Derniers jours à St-Zéphirin" et je t'avoue sans flagornerie aucune que cette relecture m'a beauoup remué. Dans ce chapitre, tu te révèles le thuriféraire parfait qui a su conserver en son coeur les bons moments de vie que lui a fait connaître son père et tu te plais aujourd'hui à l'encenser avec grand amour comme il a bien mérité de l'être. Et que de phrases superbement tournées!!! Je me suis même surpris à envier ton style! Tu es un vrai magicien de la plume...

    Je réserve dès aujourd'hui tes services pour que dans quelques années, alors que tu auras terminé la narration de tes souvenirs familiaux, tu te consacres au récit de nos années romaines. Je te fournirai des noms (Padre O'Roshee, Dott. Settecase, padre Monléon, Vincenzo Bilotta, nos camerieri: Carmine, Aurelio, Fausto, Nicolà, etc.) Nos amis du collège Cristo Re de la Via Acherusio (FF. Germano, Felice,Clemente, etc.) et tu mettras des sentiments autour des noms et des souvenirs.

    RépondreSupprimer
  2. Tes ruptures: laisser la famille par inconscience; quitter les Frères par conscience.

    Ta valise: le trousseau, les phénomènes issus de St-Zéphirin-de-Courval, du rang St-Alexandre et de la maisonnée d’Hormisdas ; l'éponge, un génome composite, singulier d'Yvonne/Lucien.

    Père, mère, soeurs et frères, la société du rang St-Alexandre que le temps de vivre transforme en miroirs, te suivent, te racontent, te recréent sur un fond d'argent. Ce qui me semble facile pour toi, tu regardes simplement par dessus ton épaule sur tes chemins parcourus. La qualité, la profondeur de tes souvenirs sont du vif-argent!

    Que tes bientôt 'quatre vingts ans' te gardent sur ta large route! - - Je te souhaite encore beaucoup de plaisir à nous décrire ton biotype. J'en ai à te lire.

    RépondreSupprimer

Visiteurs

Aujourd'hui